Rêveries d'une jeune femme, d'une mère...

Aujourd'hui c'est la soupape professionnelle qui a besoin de décompresser...

Ce n'est rien dévoiler de ma personne que de dire que je bosse dans un monde certifié... Vous aussi vous êtes "iso" quelque chose c'est sûr, qui ne l'est pas... c'est la nouvelle norme !

Les artistes me direz-vous, les acteurs, les écrivains...
Même eux, ces êtres tellement vénérés, enviés pour leur liberté,
Finalement ils doivent être iso... ils finissent iso, mais pour eux, la norme c'est :
les flashs, interviews, autographes... sourire, "merci", "director made a great job", "great material" (passez un peu de temps sur Youtube à l'écoute des interviews... c'est tous les mêmes... ils respectent la norme !!!)

Pour nous, pauvres rien du tout, la norme... c'est la paperasse !

Avant y'avait le carbone,
maintenant le triple exemplaire c'est :
le tel, le mail, la réunion, le CR de la réunion, le mail du CR de la réunion, l'impression papier du CR de la réunion avec la signature la vraie, l'authentique... la signature qui certifie qu'on a dit ce qu'on allait faire, qu'on a fait ce qu'on avait dit, qu'on a fait le plan d'actions de tout ce qu'on a oublié de faire, de tout ce qu'on a décidé qu'on allait faire faire aux autres, mais les autres ils en ont rien à faire alors on le note, c'est en cours, toujours en cours, encore en cours entre temps y'a eu 12 réunions, on empile le à faire et puis on arrive à la fin du mois et là y'a votre chef qui vous attend avec son... reste à faire... stop y'enamarre !!!!

Putain moi ce que j'aime c'est résoudre le pb, passer 3 coups de fil, comprendre, mettre tout le monde en branle, avoir un résultat, en causer 2 minutes avec le client... il est content le client... pas besoin de 12 CR putain... pas besoin de fiche de satisfaction client putain...

Aux chiottes la qualité...

Waouh, ca fait du bien d'écrire... même quand c'est tout sauf de qualité...

Il y a forcément une limite, un tournant, un instant clef... un déclic, peut-être même le passage de l'enfant à l'age "dit adulte"...

J'ai pourant le sentiment que c'est arrivé sans crier gare

Le moment d'avant on combat la colère, c'est de l'éducation : l'enfant doit dominer ses pulsions,

Le moment d'après on subit cette foutue colère, c'est "l'apanage du mâle" : l'adulte s'autorise à gueuler... pour commencer la discussion en position de force, ca monte, ca se pique, ca se sent plus fort parce les décibels sont là...

La meilleure défense c'est l'attaque, surtout quand on soupçonne qu'on a tort !

Forcément çà marche... un temps... mais l'entourage s'use, se désabuse, se lasse, se saoule, se détache, se gave

Ca fait du bien de le dire,
je vis ce blog comme lieu de dépressurisation
à demi-mots.

Bonne journée !

Paulo Coelho dit dans un de ses livres (le Zahir je crois, et il le dit bien mieux que çà...) le mariage :
ce n'est pas se regarder dans le blanc des yeux,
ce n'est pas posséder l'autre,
c'est juste être le témoin de la vie de l'autre...

Je suis assez d'accord avec cette idée !

Mon interrogation du moment c'est, oui mais être témoin de quoi... Quand une partie de ce que l'on voit ou découvre vous fait souffrir, quand vous êtes témoin de haine ou d'indifférence à votre égard, quand vous êtes témoin d'amour ou de grande amitié à l'égard des autres, faut-il continuer à être témoin ? faut-il chercher à être témoin ?

Une partie de moi, la jalouse, l'orgueilleuse, la fière se rebelle, veut savoir !

Mais une autre, en train de grandir à vue d'oeil, se dit à quoi bon... et si je me satisfaisais de l'image officielle, et si je ne cherchais plus à savoir ce qui se passe, ce qu'il se dit ou ce qu'on pense de moi en vrai !

Vivre dans l'illusion... ou peut-être vivre ma vie... sans subir le jugement de l'autre,
et à mon tour être simplement le témoin d'une autre vie... sans la juger,
sans tout savoir... lacher prise... se détacher !

Oui mais "la descendance"... c'est un lien pour la vie... le détachement n'est pas possible... ni pour moi, ni pour lui...

Se détacher c'est vivre dans une douce ignorance...
J'ai envie de cette douceur, j'ai besoin de cette douceur, pour gagner en bonne humeur !

"It’s only recently that I’ve started to think that everything I am, good and bad, is what makes me. Instead of fighting all the bad and just being so unhappy. That’s just me, that’s just the way I am. I am not saying I’m going to try to improve but there is a level of acceptance. I’m doing well and I’m doing well because of who I am."

Chemin du bien-être, de la joie de vivre, c'est surement une bonne piste... c'est aussi le début de la maturité ! C'est un homme (un beau brun) qui parle, mais c'est valable pour nous tous !

Après quelques semaines de pause, voilà que je reprend mon clavier...

Ces premiers messages dont j'ai accouchés, ont quand même un côté "pauvre petite fille riche..." Tant qu'à écrire pour une postérité virtuelle autant vous dire que ce n'est pas la réalité de mon caractère, ni de ma situation. Normalement je suis plus drôle... ou sans avoir cette ambition, on dira plus "rigolotte" :-)

Bon, c'est vrai qu'en juillet j'ai pris la plume lors d'un p"tit coup de déprime ou de blues, mais depuis j'ai trouvé mon remède, celui qui inspire ce blog, la revery !

Voici ma recette : (je sais que je ne suis pas la seule, j'ai lu çà dans des magazines !!!)

Vous choisissez une star (pour les jeunes mères comme moi un beau mec bien craquant d'Hollywood ou d'ailleurs - le seul critère : 100% inaccessible),

Préférez-la célibataire (ca évitera de passer trop de temps à rêver au moyen de vous débarasser de sa femme),

Laissez galoper votre imaginaire, le soir en vous couchant, la journée au volant (y'a plein de situation à imaginer : 1ère rencontre, séduction, 1ers baisers... j'en passe),

Et oui, vous vous créez quelques fantasmes sans risques et surtout pour imaginer être capable de séduire une telle merveille vous changez votre regard sur vous (10 kg en moins, un style éclatant, une répartie hilarante, bref le pied, enfin... dans votre imaginaire...),

Vous verrez en quelques semaines vous retrouvez une pêche d'enfer, en plus, cette relation idéalisée...çà lasse assez vite en fait... au bout de 15 jours de revery vous aurez fait le tour de la question et vous larguerez, faute d'imagination, cet acteur magnifique (dont entre temps vous aurez acheté toute la filmographie... mais çà, c'est un détail !)

Pathétique ?

Oui, je suis assez d'accord...
Mais très bon pour le moral...
Et de toute façon la réalité vous rattrape assez vite...

A l’âge où mes contemporains gagnent en convictions, en aplomb, en profondeur, en théorie sur la vie, le travail, le bien-être, le bonheur, je dois confesser que j’ai pour ma part de moins en moins de certitudes.

La simplicité de l’enfance est loin derrière, la vie d’adulte çà peut être sympa… mais il faut vraiment prendre du recul… sans trop reculer non plus car on risque de tomber !

Heureusement je n’ai connu que la souffrance morale, jamais physique, jamais la guerre, la maladie, la faim, le manque de quoi que ce soit… Jamais ces grandes causes nationales qui vous évitent de réfléchir ou de vous apitoyer sur un sort pourtant si privilégié.

Mariée, des enfants, des parents aimants, un toit, un bon boulot, l’objectif simple de l’enfance est atteint… Oui mais cocue, déçue, pas toujours respectée, mon prince n’est plus si charmant et le cœur d’artichaut de l’enfance est resté…

Alors on prend sur soi, on cogite, trop, on rate l’essentiel en rêvant à l’inutile… Parce qu’à la fin que reste-t-il ? Sentiments ou descendance ?

A l’âge où mes contemporains sont matérialistes, je m’accroche moi aussi à ma descendance…

Contre toute attente le voile est beaucoup plus fin que prévu...

Un commentaire, le premier, si vite, si gentil !

Oui mais, que faire... Publier, Ignorer, Supprimer... Allez ma grande, il faut aller au bout (surtout quand ce ne sont que les débuts) du système... par contre rester dans l'anonymat... J'ai des valises à déposer avant de prendre un train...

Faire confiance au système, personne ne sait que c'est moi !

Effrayant et grisant à la fois... il faut continuer.

Finalement après une telle intro, difficile d'écrire le 2ème message.

Sensation présente...

A 37 ans, puisque c'est mon âge, on a conscience de la vie comme d'un tout fini... On a vu partir des proches, grands-parents, amis, stars, connu(e)s et pas connu(e)s. Ca y est on est sorti de l'illusion de l"infini, du pour toujours...

Alors écrire c'est laisser une trace, une trace à qui, au monde... Il est intéressant ce Monde car il est anonyme, et pour l'instant ce besoin d'écrire c'est un besoin d'exprimer le refoulé, l'inavoué ce qu'on ne peut dire à ses proches justement...

Parce qu'à 37 ans, on a fait les premiers choix, on a aussi les premiers regrets, les premiers doutes, les premiers trucs qu'on ne fera peut-être pas, les premières personnes qu'on ne rencontrera peut-être jamais...

Mais tout çà on ne peut le dire au quotidien, à 37 ans on est la force vive, on est le modèle, on est celle qui doit montrer la voie, éduquer, mener l'équipe, réussir le projet, réussir sa vie !

Mais à 37 ans, en 2009, c'est quoi réussir ?

Travail, famille, patrie ?
Amour, passion, plaisir ?

Sujet archi galvaudé...

Ecrire oui mais si c'est pour recommencer ce qui a déjà été écrit mille fois et mille fois mieux... quel intérêt de laisser cette trace ?

Alors écrire c'est une thérapie... écrire pour avancer dans la revery... écrire pour progresser, se délester, poser ses doutes, ses envies et un jour peut-être pour publier... quand ce sera abouti

Ca fait un moment que ca me trotte... et si moi aussi j'écrivais... si moi aussi je m'exprimais sur cette toile inaudible des blogs... Si moi aussi je racontais ma vie à tout le monde... et donc à personne !

Intéressant... se raconter sans se dévoiler, polluer sans abîmer, parler sans être entendue...
Oui mais... et s'il y avait un lecteur, rien qu'un seul... un anonyme qui tombe sur ces futures lignes et qui témoigne... le frisson de se savoir peut-être vue derrière ce voile pourtant si épais...

L'enjeu, le vrai, c'est d'écrire
Apprendre à écrire
sans public ni censure...

Fixer les mots sur la feuille, faire rimer les futurs poêmes, inventer ces personnages qui sauront exprimer mes sentiments, rire
D'abord et avant tout rire

Ridicule... déjà vu... très féminin... temps perdu... tant pis... j'me lance !